Georges Perec, Entretiens et conférences


édition critique établie  par Dominique Bertelli et  Mireille Ribière, Nantes. Joseph K., 2003

 

Volume I:
1965–1978
378 pages
Entretiens et confŽrences. Volume 1, 1965-1978 Entretiens et confŽrences. Volume 2, 1979-1981 Volume II:
1979–1981
440 pages

 

Press Book

 

Review by Warren Motte, University of Colorado

World Literature Today • 78:3–4 • September–December 2004 • 121

… Here, in two commodious volumes,  Dominique Bertelli and Mireille Ribière have collected Perec’s published interviews, talks that he gave in a variety of forums, his replies to journalists’ inquiries, and even a few recorded conversations with friends and colleagues, eighty-six texts in all.

Volume 1 covers the years 1965 to 1978, from the publication of Les Choses to that of La Vie mode d’emploi. After the resounding success of the former, and until the latter finally confirmed Perec’s reputation in the eyes of the literary establishment as a writer with whom to contend, it is useful to remember how marginal Perec was. Much of the material gleaned from the mainstream press during those years – as opposed to Perec’s own speeches and that of the more serious of his interlocutors – is superficial in character; and one can hear Perec chafing against it, wanting to say more.

In volume 2, which covers the years 1979 to 1981, that situation has changed in significant ways: the accounts of Perec offered in the press are longer, the questions addressed to him are more thoughtful, and he is accorded more room for maneuver in his replies. In one sense then, Entretiens et conférences traces Perec’s migration from the edges of the literary world to a place very near the center.  Several of the pieces here are familiar, far-ranging, and broadly cited ones, like the interviews with Jean-Marie Le Sidaner and Ewa Pawlikowska. Others are more rarely seen and focus more narrowly on a given theme, the notion of the game or jazz, for instance.  Still others find their way into print for the first time here.  Such is the case of the conversation between Perec and his German translator, Eugen Helmlé, in which Perec speaks tellingly about post-Holocaust Germany.

The critical apparatus that Bertelli and Ribière have furnished is a model of the genre. Each volume is accompanied by a preface dealing with the years in question; a useful chronology is supplied at the end of each; a general bibliography concludes the second volume; helpful notices dealing with particular years or bodies of work punctuate the text; and footnotes make the more esoteric points accessible to even the most general of readers. Clearly, the editors have been guided in their work by a will to make Perec “available” in the broadest of terms; and they have done their job with admirable learning, perspicacity, and tact.

 

Excerpts from reviews in French

« Un appareil critique considérable, vérifiant tout et cela jusqu’au trajet de bus. Si Dieu est dans le détail, Lui et ses lecteurs s’y retrouveront. […] C’est bien évidemment un précieux instrument de travail à l’usage des chercheurs, mais c’est aussi l’histoire de l’image publique qui est ici révélée. » (Jean-Didier Wagneur, Libération, 5 juin 2003)

« Maintenant que Perec est officiellement un grand écrivain, on le traite comme tel. On publie le texte de ses entretiens, de ses conférences. On les accompagne d’un appareil critique considérable. » (Jacques Drillon, Le Nouvel Observateur, 5–11 juin 2003)

« La publication de cet imposant travail permet d’abord de prendre la mesure du caractère à la fois massif et protéiforme de l’activité de l’auteur. […] Ces deux volumes ne sont pas réservés à des érudits ou des fans, mais permettront à la fois de côtoyer un homme sagace et drôle et de revivre une des époques les plus passionnantes de notre littérature. » (Alain Nicolas, L’Humanité, 12 juin 2003)

« Un travail d’édition exemplaire : chaque entretien est accompagné d’une quantité impressionnante de remarques, de commentaires et de notes qui apportent au lecteur, sur chacun des sujets abordés par Perec, sur chacune des allusions qu’il fait, tous les éclaircissements dont il peut avoir besoin. » (Marcel Bénabou, Le Monde, 11 juillet 2003)

« Un vrai grenier où toutes les malles ont été ouvertes. Un travail admirable pour les zélateurs de Perec (voir la précision horlogère de l’appareil critique : un vrai modèle !). Le genre de travail que tout écrivain doit rêver de son vivant et qu’il n’aura pas forcément après sa mort. » (Anthony Palou, Le Figaro littéraire, 17 juillet 2003)

« La publication récente des Entretiens et conférences permet de se faire une idée neuve de l’écrivain. Perec troque son image ludique d’amuseur de mots, d’amateur de jeux et de romans à casser des « e » pour un habit plus tragique, réaliste, vivant. » (Joachim Dupuis, L’Interdit, août 2003, www.interdits.net/2003aout/perec.htm)

« Documents absolument passionnants sur la gestation d’une uvre, année par année, qui témoignent de la parfaite conscience qu’eut toujours Perec du chemin qui était le sien. [] De 1965 à 1982, on peut suivre le parcours de l’uvre et découvrir du même coup une sorte de panorama en voix off de la vie culturelle française pendant une bonne quinzaine d’années. » (Fabrice Gabriel, Les Inrockuptibles, 6–12 août 2003)

« Un témoignage unique sur un art d’écrire étonnamment festif et audacieux une passionnante anthologie. » (Hélène De Billy, Le Devoir [Montréal], 16 août 2003)

« Disons-le d’emblée : les deux volumes d’entretiens et de conférences dont nous disposons depuis peu grâce au travail de fourmi et de bénédictin de Dominique Bertelli et de Mireille Ribière sont tout simplement indispensables pour tout amateur de l’œuvre de Perec […] Finissons par un vœu : que les propos de Perec tenus dans le cadre d’émissions de radio ou de télévision fassent un jour l’objet d’une édition multimédia aussi soignée et respectueuse que les deux volumes d’entretiens et conférences qui viennent de paraître. » (Histoires littéraires n° 15, juillet–août-septembre 2003)

« Non contents d’avoir exploré par le menu des archives dont ils décrivent jusqu’à l’aspect, Dominique Bertelli et Mireille Ribière valorisent ces instantanés d’un appareil critique impressionnant. […] Cette publication, conforme à la précision de la pensée de Perec, dote son œuvre d’un outil hors pair. » (Valérie Marin La Meslée, Le Magazine littéraire, septembre 2003)

« Depuis qu’il a donné l’adjectif ” perecquien “, Georges Perec est l’objet de publications dont l’intérêt n’est pas toujours aveuglant. Ce recueil est d’un tout autre acabit : on peut même dire qu’aucun de ses fidèles ne peut en faire l’économie. […] Passionnant, parce qu’on assiste à la naissance d’un grand écrivain. » (Didier Sénécal, Lire, septembre 2003)

« Deux forts volumes dont le moindre des mérites est sans doute de donner à éprouver dans sa nécessité la trajectoire de l’écrivain. […] L’attrait immédiat de ce travail de fourmi n’est-il pas de remettre en cause les lectures personnelles qu’on a pu faire en leur temps et alors de donner envie de tout relire ? » (Jean-Pierre Gaxie, La Quinzaine littéraire, 1er–15 octobre 2003)